La pression artérielle correspond à la pression du sang dans les artères. On parle aussi de tension artérielle, car cette pression est aussi la force exercée par le sang sur la paroi des artères, elle tend la paroi de l'artère (voir l'article Tension mécanique) ; stricto sensu, la « tension » dans la paroi de l'artère résulte directement de la « pression ».
L'unité internationale de mesure de pression est le pascal (Pa). Toutefois, l'usage fait que la pression artérielle est souvent mesurée en centimètres de mercure (cmHg), parfois en millimètres de mercure (mmHg).
Elle est exprimée par deux mesures :
On définit l'hypertension par une valeur supérieure à 140/90 mmHg (plus rarement à 130/80 mmHg dans certains cas particuliers.)
Les mécanismes de régulation sont de type :
La prise de tension est donc sujette à de nombreux artefacts, elle doit donc être idéalement prise en position allongée, le patient étant au repos ; il ne faut pas négliger « l'effet blouse blanche » (la tension du patient augmente du fait de la nervosité induite par la mesure). Il faut également vérifier l'adéquation entre la taille du brassard et celle du bras : si le premier est trop petit, on peut avoir une fausse élévation des chiffres tensionnels (effet « gros bras »).
La pression artérielle est en général plus élevée pour le bras dominant (le bras droit pour un droitier, le bras gauche pour un gaucher)1.
Le brassard est mis au niveau du bras. Un stéthoscope est disposé au niveau du pli du coude à l'écoute de l'artère humérale. En gonflant le brassard à une pression supérieure à la pression maximale, l'artère du bras est alors occluse. On dégonfle alors celui-ci très progressivement et lorsque la pression de gonflage équivaut à la pression systolique (ou maximale), l'artère s'ouvre par intermittence ce qui se manifeste par l'apparition d'un bruit de battement dans le stéthoscope ; ces bruits, appelés « bruits de Korotkoff », sont dus aux turbulences de l'écoulement du sang, gêné par la pression du brassard. Des pulsations importantes sont également perceptibles par le patient et par l'examinateur. Lorsque la pression du brassard devient inférieure à la pression minimale (diastolique), l'artère est alors ouverte en permanence : le flux turbulent devient laminaire et les bruits auscultatoires disparaissent.
C'est la méthode par « contrepulsion ».
On peut également estimer la pression sans stéthoscope, mais de manière moins précise :
On peut également mesurer la pression artérielle par les mêmes techniques mais cette fois-ci au poignet et même au doigt. Cela ne constitue pas cependant la méthode de référence.
Lorsqu'on couple un tensiomètre électronique à une batterie et à une mémoire, on peut prendre alors la pression artérielle de manière répétée durant 24 h : c'est le MAPA (= monitoring ambulatoire de la pression artérielle faussement appelé aussi Holter tensionnel).
La méthode de la pression artérielle sanglante consiste à introduire dans l'artère un cathéter empli de liquide et relié à une sonde de pression. Cette méthode plus invasive (donc plus risquée) donne des mesures plus précises et donne la pression artérielle en dynamique. Ainsi, la pression à chaque moment de chacun des cycles cardiaques du patient est mesurée, pas seulement la pression systolique et diastolique sur une certaine période.
On recommande actuellement, lors d'une consultation, de mesurer la pression artérielle au début et à la fin de la consultation : le « syndrome de la blouse blanche » (anxiété chez le patient générée par la présence du personnel médical) entraîne très fréquemment des valeurs faussement élevées en début d'examen.
On peut aussi estimer la tension systolique avec le « remplissage capillaire » : on exerce une pression sur un ongle, celui-ci pâlit, et on regarde la vitesse à laquelle il se recolore :
L'unité internationale de mesure de pression est le pascal (Pa). Toutefois, l'usage fait que la pression artérielle est souvent mesurée en centimètres de mercure (cmHg), parfois en millimètres de mercure (mmHg).
Elle est exprimée par deux mesures :
- La pression maximale au moment de la contraction du cœur (systole),
- La pression minimale au moment du « relâchement » du cœur (diastole).
- PAM = (pression systolique + (2 × pression diastolique)) / 3
- Autrement dit : (1/3)PAs + (2/3)PAd
- PAM = pression diastolique + (pression systolique - pression diastolique) / 3
On définit l'hypertension par une valeur supérieure à 140/90 mmHg (plus rarement à 130/80 mmHg dans certains cas particuliers.)
Sommaire
Variations physiologiques
La pression artérielle est le résultat d'interactions complexes entre différents systèmes. Pour simplifier, on peut voir la pression par rapport au débit de sang et la résistance à son passage dans les vaisseaux due à sa viscosité. Le débit cardiaque dépend directement de la fréquence et de la force de contraction du cœur ainsi que d'autres facteurs.Les mécanismes de régulation sont de type :
- nerveux : vasodilatation par le nerf vague avec ralentissement de la fréquence cardiaque
- humoral (c'est-à-dire par production de substances chimiques qui vont se diffuser dans tout l'organisme et agir ainsi à distance) :
- Adrénaline et noradrénaline (produites par les glandes médullo-surrénales) entraînant entre autres une accélération du cœur.
- Le système rénine-angiotensine-aldostérone, entraînant une vasoconstriction des artères rénales ; la rénine produite au niveau des cellules juxtaglomérulaires, permet la conversion de l'angiotensinogène (produite par le foie) en angiotensine.
- Hormones anti-diurétiques (ADH ou vasopressine peptide produite au niveau de la neurohypophyse).
- Facteurs vasodilatateurs tissulaires.
La prise de tension est donc sujette à de nombreux artefacts, elle doit donc être idéalement prise en position allongée, le patient étant au repos ; il ne faut pas négliger « l'effet blouse blanche » (la tension du patient augmente du fait de la nervosité induite par la mesure). Il faut également vérifier l'adéquation entre la taille du brassard et celle du bras : si le premier est trop petit, on peut avoir une fausse élévation des chiffres tensionnels (effet « gros bras »).
La pression artérielle est en général plus élevée pour le bras dominant (le bras droit pour un droitier, le bras gauche pour un gaucher)1.
Mesure
Appareils
Elle est faite classiquement par un brassard gonflable circulaire relié à un manomètre, qui peut être soit un appareil appelé tensiomètre ou sphygmomanomètre, soit un manomètre à tube en U à mercure (en 2012, il en existe encore en France chez de nombreux praticiens). Le premier appareil de type tensiomètre a été décrit par le Dr Scipione Riva-Rocci le 10 décembre 1896 dans la Gazette médicale de Turin.Le brassard est mis au niveau du bras. Un stéthoscope est disposé au niveau du pli du coude à l'écoute de l'artère humérale. En gonflant le brassard à une pression supérieure à la pression maximale, l'artère du bras est alors occluse. On dégonfle alors celui-ci très progressivement et lorsque la pression de gonflage équivaut à la pression systolique (ou maximale), l'artère s'ouvre par intermittence ce qui se manifeste par l'apparition d'un bruit de battement dans le stéthoscope ; ces bruits, appelés « bruits de Korotkoff », sont dus aux turbulences de l'écoulement du sang, gêné par la pression du brassard. Des pulsations importantes sont également perceptibles par le patient et par l'examinateur. Lorsque la pression du brassard devient inférieure à la pression minimale (diastolique), l'artère est alors ouverte en permanence : le flux turbulent devient laminaire et les bruits auscultatoires disparaissent.
C'est la méthode par « contrepulsion ».
On peut également estimer la pression sans stéthoscope, mais de manière moins précise :
- les pulsations de l'artère se répercutent dans le brassard, la pression du brassard oscille donc entre la pression systolique et la pression diastolique ; lorsque l'on dégonfle le brassard, on relève donc la pression à laquelle l'aiguille du manomètre commence à osciller (pression systolique) et celle à laquelle l'aiguille s'arrête d'osciller (pression diastolique) ;
- en prenant le pouls radial du bras comprimé : lorsque le brassard est comprimé, on ne perçoit pas le pouls ; lorsque l'on dégonfle le brassard, la pression à partir de laquelle le pouls apparaît est la pression systolique (cette méthode ne permet pas d'avoir la pression diastolique).
On peut également mesurer la pression artérielle par les mêmes techniques mais cette fois-ci au poignet et même au doigt. Cela ne constitue pas cependant la méthode de référence.
Lorsqu'on couple un tensiomètre électronique à une batterie et à une mémoire, on peut prendre alors la pression artérielle de manière répétée durant 24 h : c'est le MAPA (= monitoring ambulatoire de la pression artérielle faussement appelé aussi Holter tensionnel).
La méthode de la pression artérielle sanglante consiste à introduire dans l'artère un cathéter empli de liquide et relié à une sonde de pression. Cette méthode plus invasive (donc plus risquée) donne des mesures plus précises et donne la pression artérielle en dynamique. Ainsi, la pression à chaque moment de chacun des cycles cardiaques du patient est mesurée, pas seulement la pression systolique et diastolique sur une certaine période.
Protocole d'utilisation
La méthode de référence est la mesure au brassard avec stéthoscope (contrepulsion). Elle se fait sur un patient en position demi-assise, les bras le long du corps, après cinq à dix minutes de repos. Le bras doit être maintenu à hauteur du cœur : si le bras est trop bas, la pression sera surestimée. La taille de la manchette doit être adaptée à la taille du bras : si la manchette est trop petite, la pression sera surestimée. Dans un premier temps, on mesure la pression aux deux bras. Il peut arriver que la pression soit un peu plus élevée dans un bras que dans un autre : on considérera la pression la plus élevée comme étant la valeur de référence.On recommande actuellement, lors d'une consultation, de mesurer la pression artérielle au début et à la fin de la consultation : le « syndrome de la blouse blanche » (anxiété chez le patient générée par la présence du personnel médical) entraîne très fréquemment des valeurs faussement élevées en début d'examen.
Estimation sans appareil
Dans l'urgence, la baisse de la tension artérielle systolique peut être estimée par la prise du simple pouls, celle-ci entraînant la disparition d'un pouls distal ; chez un adulte :- si le pouls radial est perçu, la tension systolique est supérieure à 80 mmHg (T ≥ 8 cmHg) ;
- si le pouls radial n'est pas perçu mais que le pouls carotidien ou fémoral l'est, la tension systolique est entre 50 mmHg et 80 mmHg (8 cmHg ≥ T ≥ 5 cmHg) ;
- si le pouls carotidien et fémoral ont disparu, la tension est inférieure à 50 mmHg (T ≤ 5 cmHg).
On peut aussi estimer la tension systolique avec le « remplissage capillaire » : on exerce une pression sur un ongle, celui-ci pâlit, et on regarde la vitesse à laquelle il se recolore :
- remplissage capillaire normal (inférieur à deux secondes) : la tension systolique est supérieure à 100 mmHg (T ≥ 10 cmHg) ;
- remplissage capillaire retardé (supérieur à deux secondes) : la tension systolique est entre 85 et 100 mmHg (10 cmHg ≥ T ≥ 8,5 cmHg) ;
- pas de remplissage capillaire : la tension systolique est inférieure à 85 mmHg (T ≤ 8,5 cmHg).
Pathologie
- Si elle est trop haute en permanence, il s'agit d'une hypertension artérielle.
- Si elle est trop basse, on parle d'hypotension.
- Si elle est effondrée, on parle de collapsus cardio-vasculaire, pouvant entraîner un état de choc.
- Si elle n'est augmentée qu'en présence d'un médecin, on parle d'effet « blouse blanche »
- Si les deux chiffres (maxima et minima) sont écartés de moins de 4 cmHg, on parle de « tension pincée ».
Notes et références
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Informations générales sur le contrôle du marché des appareils d'automesure tensionnelle, Afssaps
- (en) Accuracy of the advanced trauma life support guidelines for predicting systolic blood pressure using carotid, femoral, and radial pulses: observational study, C.D. Deakin, J. Lorraine Low, BMJ no 321, p. 673-674 ()
- Notice d'explication de la fédération française de cardiologie [PDF]
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Huyết áp
Bách khoa toàn thư mở Wikipedia
Huyết áp là áp lực đẩy do sự tuần hoàn của máu trong các mạch máu, và là một trong những dấu hiệu chính cho biết cơ thể còn sống hay đã chết. Khi tim đập, huyết áp thay đổi từ cực đại (áp lực tâm thu) đến cực tiểu (áp lực tâm trương).[1] Huyết áp trung bình, gây ra do sức bơm của tim và sức cản trong mạch máu, sẽ giảm dần khi máu theo động mạch đi xa khỏi tim. Huyết áp giảm nhanh nhất khi máu chạy trong các động mạch nhỏ và các tiểu động mạch và tiếp tục giảm khi máu đi qua các mao mạch và huyết áp đạt mức nhỏ nhất trong tĩnh mạch quay trở lại tim. Các yếu tố ảnh hưởng đến huyết áp bao gồm: trọng lực, các van trong tĩnh mạch, nhịp thở, co cơ...
Thuật ngữ "huyết áp" thường được dùng để chỉ áp lực đo ở cánh tay, mặt trong của tay ở vị trí cùi chỏ (động mạch tay). Huyết áp được biểu thị bằng một phân số mà tử số là áp lực tâm thu, mẫu số là áp lực tâm trương, đơn vị áp lực là milimet thủy ngân (mmHg), ví dụ: 140/90.
Ngày nay với công nghệ dự báo chuỗi thời gian bằng mạng nơ-ron nhân tạo, người ta còn có thể dự báo huyết áp của bệnh nhân trong một số ngày tới dựa vào các số liệu huyết áp của bệnh nhân trong quá khứ.
Thuật ngữ "huyết áp" thường được dùng để chỉ áp lực đo ở cánh tay, mặt trong của tay ở vị trí cùi chỏ (động mạch tay). Huyết áp được biểu thị bằng một phân số mà tử số là áp lực tâm thu, mẫu số là áp lực tâm trương, đơn vị áp lực là milimet thủy ngân (mmHg), ví dụ: 140/90.
Ngày nay với công nghệ dự báo chuỗi thời gian bằng mạng nơ-ron nhân tạo, người ta còn có thể dự báo huyết áp của bệnh nhân trong một số ngày tới dựa vào các số liệu huyết áp của bệnh nhân trong quá khứ.
Tham khảo
- ^ “Normal Blood Pressure Range Adults”. Health and Life.
Liên kết ngoài
- Phần mềm dự báo huyết áp và nhịp tim
- Blood Pressure Association (UK)
- British Hypertension Society: list of validated blood pressure monitors
- Pulmonary Hypertension Cleveland Clinic
- American Heart Association [1]
- Blood pressure monitoring
- Control of Blood Pressure
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